Stefano Lo Cicero

RENÉE CARVALHO

Journaliste

Extrait

Dessinateur et peintre, Stefano Lo Cicero témoigna dès son enfance des dons artistiques qui lui permettent de donner une forme à ses aspirations mais aussi à ses réactions devant le comportement des individus. Autodidacte, il a beaucoup travaillé pour acquérir de ses moyens et il est toujours à la recherche de nouvelles techniques propres à rendre son langage plus éloquent.
Il est ainsi parvenu à un expressionnisme personnel intensément significatif. Figuratif, il donne la primauté à l’esprit, à l’état d’âme, ainsi que d’ailleurs le soulignent les titres de ses compositions: “Pensieri” dont la dominante crée le climat de spiritualité, “Metamorfosi” aux personnages évanescents. Modelés par la lumière discrète de jeux chromatiques parfois subtilement fondus, parfois plus agressifs, leur vie captée d’un trait fin et délié, ce sont des nus, des individus, des visages qui ouvrent de grands yeux étonnés le plus souvent angoissés.
Egalement auteur de poèmes, Stefano Lo Cicero, qui dirige à Palerme le Centre d’Art « Lo Scoglio », s’est manifesté dans des expositions particulières en Italie et à l’étranger. Il a participé à des expositions collectives où il a été l’objet d’importantes distinctions.
Da: Mensuel "La Revue Moderne" – Paris (F), mai 1979

Extrait

…Stefano Lo Cicero s’exprime dans un langage personnel qui traite l’huile un peu comme l’aquarelle, tout en associant des ratages à des parties plus fluides. Il dégage ainsi l’impression produite par le motif dans une atmosphère palpitante, en même temps qu’il accuse l’impression par un dessin hardi et par une palette renouvelée.
Des années de recherche ont conduit l’artiste d’architecturer les plans en équilibrant les masses tonales. Son tempérament vibrant lui fait particulièrement ressentir le tragique du drame humain et il aime l’évoquer dans ses œuvres non sans un certain lyrisme. Ainsi “Vecchiaia e Solitudine” fait ressortir la mélancolie de la vieillesse dans un décor dont la perspective entre les maisons offre une échappée sur des cyprès…
Da: Mensuel “La Revue Moderne” – Paris (F), octobre 1973